L’étalonnage à l’ère de la métrologie 4.0

Avec l'arrivée des nouvelles technologies et de l'industrie 4.0, les étalonnages sont eux aussi soumis à ces changements. Qu'est ce que cela vous apporte ? En quoi cela consiste ?

J'essaye de répondre à ces questions là dans cet article de blog.

Qu’est-ce que la métrologie 4.0 ?

Avant de définir ce qu’est la métrologie 4.0, posons-nous la question : Qu’est ce que l’industrie 4.0, industrie du futur, usine du futur... Nous pouvons trouver de nombreuses définitions sur internet.

Simplement, le concept fait référence à la quatrième révolution industrielle : le changement des moyens de productions avec l’arrivée des mondes virtuels, conceptions numériques, big data, intelligence artificielle, internet des objets...

Sans avoir la prétention de détenir la définition de la métrologie 4.0 (aussi appelée métrologie du futur), je dirai que celle-ci hérite directement de l’industrie 4.0. Nous allons venir appliquer ces changements à la métrologie industrielle que nous pratiquons aujourd’hui.

Par exemple, historiquement, les résultats d’étalonnage étaient saisis manuellement sur un carnet et archivés. Par la suite, ils étaient ressaisis dans un tableur ou un logiciel de métrologie. La saisie et ressaisie manuelle est une tâche à non-valeur ajoutée pour un instrumentiste. Malheureusement de nos jours, celui-ci, passe encore beaucoup trop de temps à documenter manuellement ses étalonnages.

La métrologie 4.0 a débuté avec la suppression du papier et avec l’émergence des applications mobiles dédiées ou des calibrateurs intelligents qui sont capables d’automatiser cette documentation ou l'utilisation de la donnée métrologique pour améliorer ses processus.

Qu'apporte la métrologie 4.0 ?

Maintenant que nous avons vu en quoi consistée la métrologie 4.0, intéressons-nous à ce qu’elle va apporter aux industriels. L’objectif d’une rupture technologique comme celle-ci est d’apporter un certain nombre de bénéfices pour les entreprises :

• Performance : La digitalisation, l’automatisation va permettre de diminuer le nombre de saisies et ressaisies tout en maximisant l’efficacité du processus d’étalonnage.
  
  
• Standardisation des données : en effet, si l'on veut exploiter les données d'étalonnage il est indispensable que celle-ci se trouve sous un format standardisé et exploitable.
• Diminution du temps d'arrêt : les certificats d'étalonnage (ou constats de vérification) sont directement disponibles après l’intervention. Plus besoin d’attendre la ressaisie des données pour connaitre la conformité des instruments. Cela limite l’indisponibilité des équipements.
• La diminution des saisies et ressaisies permet aussi de garantir la qualité des données. En moyenne, on considère que 20 valeurs doivent être saisies dans un certificat d'étalonnage. Avec un taux d'erreur de saisie de 1%, alors 1 certificat sur 5 comporte une erreur ! Il ne faut pas négliger le facteur humain, c’est pour cela qu’il est intéressant d’automatiser les tâches à non-valeur ajoutées comme la saisie et la ressaisie.
• Amélioration en continue de la qualité : un processus d'étalonnage standardisé et en partie automatisé va garantir la répétabilité des interventions. Cela va permettre d’augmenter la confiance dans les données collectées et leur exploitation.
• Encore une fois, la suppression du papier permet un accès simplifié aux données pour tous les services client de la métrologie (la production, la qualité...). De plus, le stockage des données dans une base de données en assure la sécurité et la pérennité. Plus besoin de se déplacer dans la salle des archives pour trouver le bon constat de vérification. On peut y accéder directement depuis son ordinateur. De plus, les données deviennent facilement exploitables sur des logiciels de Business Intelligence, ce qui permet de réaliser des statistiques et analyses plus avancées.
• Simplification des procédures : Les appareils mobiles guident le technicien durant la réalisation de son intervention. Cela simplifie le travail et le rend accessible à des non-spécialistes ou à des sous-traitants avec un minimum de formation.

Tous les industriels recherchent l’optimisation de leur usine. Ils veulent gagner en efficacité, en productivité, tout en réduisant les coûts. Actuellement, la métrologie est encore considérée, malheureusement, comme non-productive et génératrice de coûts. Mais comme nous avons pu le voir précédemment, celle-ci peut aussi devenir un véritable centre de profit pour les usines.

Métrologie 4.0 : Une brique de l’industrie du futur

Comme les autres départements, la maintenance, la qualité..., la métrologie n’est qu’une brique de l’industrie du futur. Avec les logiciels qui se connectent entre eux, en combinant les données des autres départements avec les données métrologiques, on peut ainsi formaliser des nouveaux cas d’applications.

Par exemple, les cas d’applications que nous retrouvons aujourd’hui avec la métrologie 4.0 :

• Optimisation des installations

Nous pouvons parler ici de performance industrielle : Savoir quand est-ce qu’il faut étalonner ses instruments (ne pas faire de la sur-qualité), optimiser les périodicités d’étalonnages.

Par exemple, dois-je étalonner tous les ans ou tous les deux ans ? Il y a grande différence de ressources humaines et financières entre un étalonnage annuel ou tous les deux ans.

• Analyse d’impact

Les données métrologiques couplées avec les autres données de maintenance permettent d’anticiper les éventuels risques de non-conformité d’un étalonnage, par exemple, sur la production ou la sécurité des collaborateurs. Une non-conformité ou un problème dans l’étalonnage d’un capteur de température peut rapidement se transformer en un accident pour le collaborateur qui se déplace sur le terrain.

• Supervision temps réel

Monitorer son parc d’instruments et d’étalons en temps réel pour planifier au mieux les étalonnages, détecter les risques au plus tôt, les interventions de maintenance afin de limiter l’impact sur la production et les arrêts.

• Amélioration continue

Les données métrologiques collectées par les instrumentistes alimentent les processus d’amélioration continue de l’usine. L’objectif est d’éliminer les dysfonctionnements et renforcer les actions qui génèrent de la valeur : réduire les coûts, améliorer l’efficacité. La métrologie s’intègre parfaitement dans la démarche d’amélioration continue.

• Maintenance prédictive

La maintenance prédictive est basée sur l’anticipation des problèmes et défaillances à venir. Les données métrologiques vont permettre de donner plus d’indicateur au département maintenance pour prévenir les risques et planifier des actions correctives.

S’équiper d’une solution pour réaliser des étalonnages 4.0

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