C’est l’avènement de l’écriture qui définit notre histoire moderne. L’écriture constitue la principale technologie dont dispose l’humanité pour collecter, manipuler, stocker, récupérer, communiquer et disséminer l’information. Avant de savoir écrire, nos ancêtres vivaient à ce qu’on nomme désormais la préhistoire. Tandis que l’espèce humaine commençait à cultiver la terre, à se sédentariser, la documentation des événements s’est sophistiquée. Les peintures rupestres ont fait place aux hiéroglyphes, les tablettes en pierre sont devenues des parchemins, puis des livres reliés, et finalement l’invention de l’imprimerie a permis au plus grand nombre d’avoir accès à l’écrit. De nos jours, les e-mails, les SMS et moult outils numériques nous permettent de communiquer avec le monde entier en l’espace de seulement quelques secondes. L’humanité a évolué, la documentation aussi dans son sillage, et avec elle, la façon avec laquelle nous gérons l’étalonnage.
Au commencement, il n’y avait aucun autre moyen de documenter les relevés d’étalonnage qu’un papier et un crayon. Ces informations étaient relevées sur le terrain puis entrées dans un formulaire et archivées. Gérer des centaines, voire des milliers, de documents d’étalonnage s’apparente un peu à gérer la bibliothèque d’Alexandrie (une des plus proéminentes bibliothèques de l’antiquité) qui contenait des milliers de rouleaux de papyrus et dans les deux cas, il y a des risques inhérents de perte ou d’altération des documents. En effet, la bibliothèque d’Alexandrie fut malheureusement détruite en totalité avec tout ce qu’elle contenait par un incendie (attribué sans certitude à Jules César par certains historiens). De plus, un système basé uniquement sur l’écriture manuscrite est laborieux, coûteux en temps, sujet aux erreurs et ne permet quasiment pas d’analyser les données et les tendances historiques.
Avec le temps, de plus en plus de systèmes de gestion de l’étalonnage ont émergé, notamment des systèmes reposant sur l’utilisation de feuilles de calcul et de bases de données. Bien que ce soit un premier pas dans la bonne direction, cette méthode de documentation comporte quand même certains inconvénients. Tout comme la méthode manuscrite, cette façon de relever les données d’étalonnage est chronophage et sujette aux erreurs. Elle manque aussi d’automatisation, car elle ne permet pas de paramétrer des rappels pour ne pas rater les dates de réétalonnage des instruments.
Pour en savoir plus sur les erreurs manuelles, vous pouvez lire cet article de blog : La Saisie manuelle des données : source d’erreurs
L’utilisation de logiciels pour gérer les rapports d’étalonnage a constitué le pas de géant suivant. Ainsi, les modules d’étalonnage présents dans certains logiciels de gestion de la maintenance (GMAO) permettent de stocker et de gérer efficacement les données d’instrumentation dans la base de données de l’usine. Malheureusement, une fois de plus, cette méthode manque d’automatisation, propose des fonctionnalités limitées et n’est souvent pas conforme aux exigences réglementaires concernant la gestion des archives d’étalonnage (par exemple les exigences de la DRIRE, DREAL, FDA ou encore de l’ISO).
Il semblerait que les avancées technologiques arrivent de plus en plus vite. De nos jours, les logiciels de métrologie industrielle sont les solutions disponibles les plus pointues pour accompagner et orienter la gestion de l’étalonnage. Grâce aux logiciels de métrologie industrielle, les utilisateurs bénéficient d’une interface conviviale et intuitive. Le logiciel gère et enregistre toutes les données d’étalonnage des différents instruments. Cela inclut la planification des activités d’étalonnage, l’analyse et l’optimisation de la périodicité d’étalonnage, la production de rapports, de certificats/constats, d’étiquettes, la communication avec les calibrateurs intelligents et une intégration facile avec les systèmes de gestion de la maintenance (GMAO) comme SAP et Maximo par exemple. Cela permet d’obtenir un processus d’étalonnage automatisée et rationalisée qui améliore la qualité, la sécurité, l’efficacité et la productivité de l’usine.
Pour comprendre comment ce type de logiciel peut améliorer la gestion de la métrologie sur un site industriel, il convient de prendre en compte les différentes tâches relatives à l’étalonnage que les entreprises doivent réaliser régulièrement. Il y a cinq domaines principaux : la planification et la prise de décision, l’organisation, l’exécution, la documentation et l’analyse.
De la même manière que l’essor de l’écriture et les avancées technologiques ont contribué à forger l’évolution de l’humanité, l’amélioration de la documentation d’étalonnage a façonné l’efficacité et la productivité des usines utilisant ces technologies. Le remplacement des procédures manuelles par des procédures validées et automatisées va améliorer l’efficacité. La réduction des activités d’étalonnage laborieuses va diminuer les temps d’arrêt coûteux alors que la capacité d’analyser les résultats d’étalonnage va permettre d’optimiser les périodicités d’étalonnage, permettant ainsi de gagner du temps et d’augmenter la productivité.
Chaque site industriel, quel que soit le secteur, peut tirer avantage de l’utilisation d’un logiciel de métrologie industrielle. Par rapport aux systèmes traditionnels manuscrits, aux systèmes d’étalonnage « maison » ou aux modules d’étalonnage des systèmes de gestion de la maintenance, l’utilisation d’un logiciel de métrologie industrielle offre un niveau de qualité amélioré et une augmentation de la productivité tout en réduisant les coûts liés à la réalisation des étalonnages.
Les logiciels de métrologie industrielle permettent aussi aux utilisateurs d’accéder aux données et aux courbes de tendances historiques. Ces informations leur permettent alors de prendre des décisions éclairées. Par exemple, quand un équipement doit être remplacé, cela peut s’avérer difficile d’obtenir l’accord d’investissement sur des spéculations. Cependant, le processus d’approbation devient beaucoup plus simple si vous êtes en mesure de produire les données prouvant les irrégularités et les défaillances de l’équipement en question. De plus, quand la charge de travail des instrumentistes augmente, des indications plus précises sur le procédé peuvent faciliter et rationaliser la planification des tâches. Cela va ensuite améliorer la fiabilité en facilitant la gestion de la charge de travail des instrumentistes et contribuer à rendre le processus plus organisé et sécurisé.
Au fur et à mesure que la société progresse, notre besoin de partager les informations augmente, de même que nos méthodes de collecte, de manipulation, de stockage, de récupération, de communication et de dissémination de l’information. Même si relever les données d’étalonnage à la main reste un moyen efficace de collecter des informations, cela manque d’efficience et entrave la récupération et le traitement des données. Même si les bases de données et les logiciels de gestion de la maintenance sont des pas dans la bonne direction, ils ne répondent pas aux attentes quand il s’agit de disséminer les informations de manière utile et rationalisée. L’implémentation d’un logiciel de métrologie industrielle facilite la collecte, le stockage, l’analyse, la récupération et le partage de données. Jusqu’au prochain bond technologique, les logiciels de métrologie industrielle restent la solution la plus pointue disponible pour accompagner et orienter les activités de gestion de la métrologie.
Voici une brève liste des principaux logiciels Beamex.
C’est en 1985 que Beamex a sorti son tout premier logiciel de métrologie industrielle : le PDOC.
Le logiciel PCAL, quant à lui, a permis d’automatiser la documentation de l’étalonnage de pressions en communiquant avec un calibrateur de pression monté sur paillasse. Le PCAL permettait ainsi d’imprimer un certificat d’étalonnage/constat de vérification sur du papier thermique grâce à une imprimante thermique intégrée à un PC Epson.
Ce logiciel était stocké sur une petite cassette utilisée avec un PC Epson portable.
Plus tard, le programme connexe TDOC est sorti pour documenter l’étalonnage des températures.
Le CALDB (pour « calibration database », base de données d’étalonnage) était un logiciel de base de données d’étalonnage sous DOS. Il constitua notre premier logiciel fonctionnant sur un PC.
Par la suite, un additionneur HISDB fut ajouté pour étudier l’historique des données d’étalonnage.
Le QM6 de Beamex fut notre premier logiciel de métrologie industrielle à fonctionner dans un système d’exploitation Windows. Il comportait une base de données pour les instruments, les étalons et les résultats d’étalonnage. Le QM6 était capable de communiquer avec les calibrateurs de documentation de façon à envoyer les procédures d’étalonnage (ordre de travail) aux calibrateurs puis à recevoir les résultats une fois l’étalonnage terminé.
Le QD3 était un logiciel de documentation des résultats d’étalonnage. Plus simple que le QM6, il ne possédait pas les mêmes fonctionnalités. Il pouvait tout de même communiquer avec les calibrateurs de documentation.
La toute première version du logiciel de métrologie industrielle Beamex CMX calibration management software fut lancée en 2003. La première version était plutôt limitée au niveau de ses fonctionnalités par rapport à la version actuelle de CMX.
Durant toutes ces années, la technologie CMX et ses fonctionnalités n’ont jamais cessé d’être développées et continuent à l’être aujourd’hui. Aujourd’hui le CMX inclut un large gamme de fonctionnalités : il s’intègre notamment facilement dans de nombreux systèmes de gestion de la maintenance et s’adapte aussi bien aux besoins des PME que des multinationales.
De nombreuses fonctionnalités ont aussi été développées en collaboration avec des clients de l’industrie pharmaceutique pour offrir des options adaptées à cette industrie très réglementée.
Beamex bMobile est une application de saisie des résultats d’étalonnage qui peut être installée sur des smartphones ou tablettes sous Windows ou Android. L’application bMobile permet ainsi de documenter les résultats d’étalonnage au moyen d’un appareil mobile.
L’application bMobile communique avec les logiciels CMX et LOGiCAL. Elle peut donc recevoir les ordres de travail et renvoyer les résultats au logiciel.
La première version de notre logiciel de métrologie industrielle à la demande dans le « cloud » était un simple logiciel capable de lire les résultats d’étalonnage provenant de calibrateurs de documentation et de les convertir en certificats d’étalonnage/constats de vérification au format PDF.
Le LOGiCAL 1.x a été désormais remplacé par le LOGiCAL 2.x.
Le LOGiCAL 2.x est un logiciel de métrologie industrielle par abonnement utilisant une technologie basée sur le « cloud ». Il comporte une base de données pour enregistrer les instruments, les étalons et les résultats d’étalonnage. LOGiCAL peut synchroniser les procédures entre les calibrateurs de documentation Beamex et l’application Beamex bMobile
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